Le 26 mai 2009, Alain Leduc, premier échevin à Saint Gilles (adjoint au maire) et alors député régional (Ps) à l’assemblée de Bruxelles capitale, raconte sur son blog de campagne pour les élections européennes et locales du 7 juin 2009, la gestation du projet de maison de l'emploi dans cette commune de la banlieue de la grande ville belge.
« Longue gestation: imaginé début des années 2000, élaboré concrètement en 2003-2004, commencé en 2005 par l’acquisition par la Commune de locaux à rénover, ce projet a été mené à son terme en janvier 2008. »
La Commune de Saint-Gilles qui connaît un fort taux de chômage avait pris de longue date des initiatives de soutien aux demandeurs d’emploi en matière de formation-emploi avec son service social (CPAS), avec le service public de l’emploi régional (Actiris, anciennement Orbem) et son agence locale pour l’emploi, avec la Mission locale, le CEFA (formation) et de nombreuses structures associatives.
Le projet de Maison de l’Emploi ne visait pas à centraliser ces structures en un même lieu mais a obligé à repenser l’aide aux demandeurs d’emploi. Assurant être « dans une logique de Maison de l’Emploi et non d’une Maison du non-emploi », les partenaires du projet ont axé leur approche sur deux axes : « travailler à l’émergence d’une main d’œuvre motivée et travailler à l’émergence d’offres d’emplois à destination de ces publics. »
La décentralisation d’Actiris au sein des différentes communes bruxelloises a conduit à créer en janvier 2008 une antenne de plus de 15 personnes.
La Maison de l’Emploi se veut non pas un acteur de terrain spécifique local supplémentaire mais plutôt une réorganisation spatiale des principaux services locaux d’emploi et un lieu de coordination et de réflexion stratégique et opérationnelle en matière d’emploi et de formation.
La Maison de l’Emploi assure être « une porte d’entrée unique pour tous les demandeurs d’emploi » en leur offrant des « services de première ligne » ou en les orientant vers des acteurs conventionnés pour des actions spécifiques.
Elle s’affiche également comme « une porte d’entrée dynamique vers les entreprises et le développement socio-économique du quartier », un lieu d’information et d’échange pour les opérateurs locaux d’insertion ainsi qu’un lieu de coordination de la gouvernance locale en matière d’emploi et de formation.
Le Comité des Sans-Emploi francophone y assure des permanences et il est prévu que son homologue flamand De Lokale Werkwinkels fasse de même.
Durant la première année de fonctionnement, la Maison de l’Emploi a recensé « près de 20.000 passages. »
La région de Bruxelles capitale se dote depuis deux ans d’un réseau de maisons de l'emploi qui doit couvrir toutes les communes. L’autre communauté francophone, la Wallonie, a déjà développé une quarantaine de structures de ce type, et son modèle a en partie inspiré le plan de cohésion sociale français.