Le 31 janvier 2011, la Maison de l'emploi du Haut Jura (MDE) et le Comité de bassin d’emploi (CBE) du même territoire ont fusionné. Basés à Saint Claude (Jura), les deux entités ont déjà une longue histoire commune.
En 2005, c’est le CBE (qui porte également la mission locale) qui avait monté le dossier de labellisation de la maison de l'emploi. Mais, le label obtenu, il avait fallu se séparer : à l’époque, les partenaires obligatoires des maisons de l’emploi n’appréciaient guère la structure des CBE.
Instances de dialogue social, les CBE incluent des syndicalistes, des chefs d’entreprises et des représentants associatifs. Les MDE voulaient quant à elle que les entités du service public de l’emploi et des collectivités locales occupent les premiers rangs de manière presqu’exclusive. C’est donc la communauté de commune du Val de Bienne qui avait repris provisoirement le projet, avant qu’il ne soit transféré au conseil général du Jura, bien que la structure n’ait jamais eu une vocation départementale.
Mais ce qui était redouté est depuis recherché. Marie-Christine Dalloz, députée (Ump) du Jura et présidente de la MDE avait souhaité, et fait inscrire dans le cahier des charges des Maisons de l'emploi diffusé en décembre 2009, le regroupement des MDE et des CBE.
La présidente du CBE du Haut Jura, Françoise Vespa, maire de Saint Laurent-en-Grandvaux (Ump-Radical), était d’accord, sous réserve de « maintenir au sein de la prochaine entité le dialogue social. »
Elle aura tout le loisir de le faire, puisqu’elle prend la tête du nouvel organisme, baptisé Centre d’initiatives territoriales pour l’économie du Haut Jura ou Cité.
Sous son appellation transformée, Cité gardera le conventionnement « Maison de l’emploi », et préserve la participation de l’État à son fonctionnement, soit 202 000 euros au titre de l’exercice 2011 et 55% de ses recettes selon le quotidien régional Le Progrès (1/02/2011). L’État, le département et des collectivités locales continuent d’y siéger aux côtés d’entreprises, de représentants des salariés ou d’organismes de formation et d’insertion.
La vocation du nouvel organisme est clairement orientée vers le développement. Françoise Vespa veut « renforcer la dynamique économique territoriale haut jurassienne en faveur de l’emploi. »
On notera que le site internet du Comité de liaison des Comités de bassin d'emploi, en sommeil depuis 2008, n’est plus accessible en 2011. Le Réseau national des comités de bassin d’emploi, présidé par Sandrine Floureusses, présidente du comité de bassin d'emploi Nord Haute-Garonne et conseillère générale (Ps) de Toulouse a pris le relais et assurer représenter les 70 CBE en fonctionnement.