L'assemblée générale de l'Association pour le droit à l'intiative économique (Adie), le 11 mai dans les locaux de BNP Paribas à Paris, a été l'occasion d'importants débats avec les bénévoles, permanents et partenaires de l'association.
En 2004, l'Adie a poursuivi sa croissance, à un rythme soutenu quoique ralenti (+4,5% en nombre de prêts). Elle n'a pas pu réduire son taux de risque (6% au total) et n'a réussi à équilibrer ses comptes que grâce aux réserves constituées les années antérieures, car la baisse des financements publics menace l'équilibre de l'Adie.
Pour y faire face, la présidente, Maria Nowak souhaite doubler (au moins) le taux d'intérêt, actuellement de 5,2%. mais certains bénévoles se sont émus : "si l'Adie devient une vraie entreprise, je n'ai plus de raison d'y travailler" a dit par exemple l'une d'elle.
Autre discussion importante à propos du tutorat des créateurs d'entreprises prévu par la loi de cohésion sociale de janvier 2005. Maria Nowak estime que l'Adie aurait beaucoup de mal à appliquer cette mesure. Par exemple, il serait délicat de faire bénéficier d'un avantage fiscal les bénévoles qui suivent les créateurs, mais pas les membres des comités de crédit ou ceux qui aident aux fonctions administratives. Plusieurs bénévoles se sont d'ailleurs déclarés opposés à cette réduction d'impôts de 1000 euros. L'Adie a prévu de recruter 900 bénévoles et de renforcer leur formation et leur outillageavec en particulier la constitution d'une base de données sur les métiers.
Son réseau permanent se renforce encore en 2005, avec 5 nouvelles antennes (il y en aura 113 en fin d'année).
Une créatrice aidée par l'Adie