Le Conseil économique et social de PACA a examiné, le 7 juin 2006, une communication de Mario Barsamian (Cfdt) sur « la mise en oeuvre du dispositif des maisons de l’emploi en région Provence Alpes Côte d'Azur ».
10 maisons de l’emploi sont labellisées en Paca Sud Vaucluse (Lubéron Cavaillon), pays Martégal Côte Bleue (13), San Ouest Provence (13), Est-Var (Fréjus), Le Cannet (06), Sophia Antipolis (06), Toulon Provence Méditerranée, Grand Avignon, Bassin de Manosque et Pays d’Arles.
Il existe par ailleurs 5 projets dans les Bouches du Rhône (Aix en Provence, Marseille, Aubagne, La Ciotat et Salon de Provence), 1 dans le Haut Vaucluse, 1 dans les Alpes de Haute Provence (Digne), 1 dans les Hautes Alpes (couvrant Briançon et Gap) et 2 dans le Var (Brignoles et Draguignan). Le rapporteur indique que « les projets rattachés au département des Alpes Maritimes n’ont pas été communiqués ».
Le rapport du CESR souligne que « plus d’un an après la création de ce dispositif, il est apparu utile au Conseil Economique et Social Régional de dresser un bilan d’étape sur l’opportunité et la mise en oeuvre de cette mesure en région et sur la valeur ajoutée qu’elle représente par rapport aux autres dispositifs existants pour l’emploi ».
Le texte rappelle que « la Région soutiendra les projets de maisons de l ’emploi lorsqu’ils se révéleront utiles à la mise en oeuvre du Plan Régional pour l’Emploi et au développement des politiques initiées avec les branches professionnelles ». Ce soutien implique que « les maisons de l’emploi impliquent une mise en cohérence avec les Comités Territoriaux Éducation Formation (COTEF), les contrats d’agglomération et de pays ».
La participation financière de la Région « sera de portée limitée puisque la Région ne financera ni le fonctionnement ni les personnels nécessaires à ces nouvelles structures. Elle n’apportera sa contribution financière que pour les financements d’actions à l’instar des Plans Locaux d'Insertion Par l'Économie (PLIE) ».
Selon lui, « la mise en oeuvre des maisons de l’emploi en PACA ainsi que les projets ont mis en exergue des faiblesses résultant pour l’essentiel de la difficulté de rassembler tous les acteurs et de la complexité à mettre en oeuvre une stratégie cohérente sur certains territoires notamment dans les zones isolées de l’arrière pays de la région ».
Le CESR formule ensuite des recommandations.
Il plaide pour « la poursuite du rapprochement entre les interlocuteurs de l’ANPE et de l’ASSEDIC en un lieu unique en lien avec la Région qui assurerait un rôle de régulateur des politiques locales à travers les COTEF et le Comité de Coordination Régional de l'Emploi et de la Formation Professionnelle (CCREFP) ».
Il demande que « les services à la personne et les emplois qui leur sont liés doivent être mieux pris en compte dans le cadre du champ d’activités des maisons de l’emploi ».
Pour le conseil provençal, « la mise en cohérence des outils informatiques et statistiques au sein des maisons de l’emploi doit être une priorité, afin d’aboutir en particulier à la mise en place d’un dossier unique pour les demandeurs d’emploi. Cette mise en commun des données nécessaire à la réactivité des maisons de l’emploi, devrait permettre par ailleurs une déclinaison infra régionale associant les données de l’ORM et du CEREQ ».
Il propose ensuite « d’impliquer plus fortement les acteurs économiques et sociaux ».
En conclusion, le CESR relève que les « problèmes d’emploi (…) ne pourront être réglés par l’instauration des maisons de l’emploi dont les missions sont limitées. Pour autant, les maisons de l’emploi peuvent y contribuer modestement par un ancrage cohérent et coordonné avec les différents acteurs concernés par l’emploi en fonction d’une approche spécifique territoriale ».
Le Conseil Économique et Social Régional « met en garde cependant sur la grande incertitude financière qui pèse sur les maisons de l’emploi « physiques ». Mais indépendamment d’éventuelles opérations immobilières conjointes, le CESR estime que la mise en réseau de tous les acteurs de l’emploi et de la formation de même que le lieu unique d’accès constituent des atouts déterminants à valoriser et à développer pour accroître les valeurs ajoutées que devraient dégager les différents projets à venir ».
Mario Barsamian, Cfdt PACA