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24 octobre 2007 3 24 /10 /octobre /2007 00:04
Le site « Métis Europe » rend compte de la constitution d’une nouvelle organisation, le Freelancers Union, qui est à la fois groupe de pression et mutuelle de travailleurs, fédère les travailleurs indépendants et – selon Frédéric Rey – « réinvente le syndicalisme. »
Les États-Unis comptent environ 20 millions de professionnels indépendants, consultants, architectes, webmasters, journalistes, conseillers financiers, artistes... Ils restent presque tous à l’écart du mouvement syndical traditionnel, bien qu’ils représentent près de 30% des travailleurs.
Une avocate newyorkaise, Sara Horowitz, a considéré que cette forme de travail en développement, mais très peu visible, nécessitait une nouvelle organisation. La difficulté est qu’il s’agit d’organiser des personnes non seulement indépendantes, mais aussi dispersés et isolées et de créer des liens d’entraide. Les services proposés passent donc largement par Internet : bourse à l’emploi, réductions sur certains achats, etc. Freelancers Union négocie des taux moins élevés pour la couverture maladie ou l’assurance invalidité, qui sont des prestations très couteuses auxquelles les travailleurs indépendants doivent cotiser individuellement.
L’adhésion au syndicat est gratuite, l’organisation prélevant de petites commissions sur les contrats d’assurance signés par les membres.
Freelancers Union fait du lobbying pour défendre ses membres en soutenant, par exemple, une loi donnant aux travailleurs indépendants le droit à l’assurance chômage ou en protestant contre le paiement de certaines taxes. Pour Frédéric Rey, « l’objectif de Sara Horowitz vise également à offrir une sécurisation professionnelle dans les cas de mobilité en apportant notamment des garanties lorsqu’un individu passe d’un emploi à un autre. »
Fondé en 2003, Freelancers Union revendique en 2007 50 000 membres, notamment à New York. L’organisation assure représenter un « nouveau syndicalisme ».
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22 octobre 2007 1 22 /10 /octobre /2007 00:00
Gordon Brown, le premier ministre britannique (travailliste) a lancé un plan pour créer 500.000 emplois en faveur des couches sociales défavorisées.
Il l’a présenté le 10 septembre lors de l’assemblée annuelle des syndicats du Trade Union Congress (TUC), Avec l'ambition « de donner un emploi à tous les travailleurs britanniques », Gordon Brown choisit de concentrer son action sur trois populations-cibles : les parents isolés, les chômeurs de longue durée et les jeunes.
Selon le Premier ministre (d’origine écossaise), il existe actuellement quelque 600.000 emplois vacants dans l'économie dans la distribution, la finance, l'éducation, la santé et l'administration voire l’industrie. Pour lui, il faut donc « mettre en relation les travailleurs qui ont besoin d'un emploi et les emplois qui ont besoin de travailleurs. »
Parmi les mesures qui sont envisagées dans le cadre du plan figure la garantie d'un entretien d'embauche à tout parent isolé, des avantages fiscaux octroyés à ceux qui reprennent le travail ou encore une aide à l’embauche de 400 livres (570 euros) pour les employeurs, destinée à la formation.
Deux cents grandes entreprises envisagent, dans ce cadre, de nouer des partenariats avec les JobsCentres, un des inspirateurs des maisons de l'emploi françaises.
JobCentre est une des directions du ministère britannique du travail. Il comprend un réseau de plus de 650 bureaux intégrés sous cette enseigne. Chaque jour, selon les services officiels du ministère, ils permettent à environ 7 000 personnes de retrouver un emploi, mènent 43 000 entretiens individuels, collectent 18 500 offres d’emploi, traitent 15 000 demandes d’allocations, versent 150 millions d’euros d’allocations et dépensent 4,5 millions d’euros pour soutenir la mise à disposition de services par l’intermédiaire d’un réseau de partenaires dans les secteurs public, privé et associatif.
Lancé en 2002, JobCentre Plus a rassemblé en son sein deux Directions auparavant distinctes l’une de l’autre : la direction de l’emploi et la direction des allocations. Un investissement de plus de 2,7 milliards d’euros a permis de transformer les anciennes structures dédiées à l’emploi et aux prestations en un réseau, à terme, de plus de 1000 bureaux modernisés et intégrés.
Le site Internet des JobCentres : www.jobcentreplus.gov.uk 
Jobcentre-Lancashire.jpg Un JobCentre dans le Lancashire
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14 septembre 2007 5 14 /09 /septembre /2007 00:00

Développeurs sans frontières est une association basée à Paris, fondée en 2007 par des experts membres d’organismes d’appui à l’entrepreneuriat et de réseaux d’aide à la création d’entreprises.

Elle est présidée par André Jaunay , fondateur de France angels, un groupement de réseaux locaux de business angels, et en même temps responsable du service d’aide aux entreprises au sein du conseil régional d’Île de France.

L’objectif de Développeurs sans frontières est de contribuer à la promotion, au plan international, de méthodes mise au point en France pour l'appui à la création d'activités dans une démarche de développement durable.

Développeurs sans frontières propose des interventions d'expertise non coûteuses pour les territoires dont les ressources sont modestes, notamment les pays qui traversent des phases de transition économique. Elle se positionne en soutien aux réseaux et aux collectivités territoriales, notamment dans le cadre de la coopération décentralisée.

Plusieurs responsables de maisons de l'emploi ont pris part à ses travaux, aux côtés d’enseignants ou de dirigeants des réseaux. L’Agence Pour la Création d’Entreprise (APCE) apporte un appui au démarrage de l’association.

Parmi les premiers projets figurent une intervention en Guinée (Afrique de l’ouest), à la demande d’un organisme partenaire du groupe d’aide à la microentreprise, un programme français favorisant l’investissement des migrants dans le pays d’origine. Développeurs sans frontières envisage également coopérer avec l’université francophone Léopold-Sédar Senghor d’Alexandrie (Égypte) sur des programmes de promotion de l ’entrepreneuriat.

D’autres projets sont envisagés au Mali, au Maroc ou en Europe orientale.

 André Jaunay, président de Développeurs sans frontières

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8 septembre 2007 6 08 /09 /septembre /2007 00:00

Créée en 1987, l'Association pour la Promotion de l'Entreprise à Madagascar (APEM) rassemble alors une vingtaine de chefs d’entreprise, mais aussi des responsables d’organisations non-gouvernementales (ONG) et des chrétiens engagés. L’objectif est alors d’aider les jeunes à créer leur propre emploi et favoriser l'émergence des petites entreprises.

En 1990, j’avais participé à la création, avec l'APEM des banques malgaches et la société française SIDI (Solidarité internationale pour le développement et l’investissement) à la constitution de la Société d'Investissement pour la Promotion des Entreprises de Madagascar (SIPEM).

Depuis, la SIPEM a pu financer 6.730 entreprises, d'abord à Tananarive, puis à Majunga, Diégo-Suarez (Antsiranana), Moramanga, Tamatave et Antsirabé.

L'APEM a également développé le microcrédit ; à Tuléar, elle a lancé Vola Mahasoa qui a financé depuis 1997 plus de 14.000 clients en monde rural, urbain et périurbain. Depuis 1998, elle a également lancé un dispositif pérenne de microcrédit dans la Commune urbaine de Tananarive pour appuyer des activités génératrices de revenus.

Aujourd’hui, la microfinance a connu un certain développement à Madagascar comme ailleurs, avec l'entrée en lice d'entités venues de l'extérieur avec des moyens conséquents, comme Microcred S.A., AccèsBanque et autres. Cependant, l'accès au crédit de la population demeure faible. C’est la raison pour laquelle, l'APEM maintient son engagement à et cherche à collaborer avec de nouveaux partenaires.

 

 

Le quotidien Midi Madagasikara a publié (21/08/2007) un article sur ce bilan. On peut télécharger l’article complet sur le site de allAfrica.

Le site La microfinance à Madagascar présente, entre autres, la SIPEM et l’APEM.

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9 juillet 2007 1 09 /07 /juillet /2007 00:00

Après les normes sur la qualité des produits et services (ISO 9000), sur l’environnement (ISO 14000 ), une nouvelle norme internationale devrait porter sur la sur la responsabilité sociétale des organisations (entreprises, ONG, États. Sa publication est prévue en 2009.

Elle devrait intégrer des acquis des normes sur management de la qualité (9001) et de l'environnement (14001) ainsi que des normes du travail de l'Organisation Internationale du Travail comme son référentiel de gestion de la sécurité et de la santé au travail.

Toutefois, la norme ISO 26000 ne contiendra que des lignes directrices et ne fera pas l'objet de certifications.

Deux chercheurs néerlandais, Bart Slob et Gerard Oonk, du Centre de recherche sur les entreprises multinationales (SOMO), ont réalisé une note de 8 pages (en anglais) qui explique le fonctionnement du groupe de travail sur la responsabilité sociale et les enjeux du développement de ces normes.

Voici les neuf principes qui devraient figure dans la norme :

  1. Respect des accords internationaux en matière de travail ;
  2. Conformité à la loi ;

     

  3. Reconnaissance des droits des parties prenantes ;
  4. Responsabilité ;

     

  5. Transparence ;

     

  6. Développement durable ;

     

  7. Conduite et comportement éthiques ;

     

  8. Principe de précaution

     

  9. Primauté  du respect des droits humains fondamentaux
  10. Respect de la diversité

     

Télécharger le document PDF 1.3 Mo

 

 

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5 juillet 2007 4 05 /07 /juillet /2007 00:00

Les organismes réunis dans la maison de l'emploi et du développement humain de Sainte-Thérèse au Québec ont célébré le 31 mai 2007 leur cinquième anniversaire de vie commune.

O, y trouve des services des gouvernements du Québec, de celui du Canada, ainsi que de la municipalité : Service Canada, le Centre local d'emploi, le Fonds communautaire d'Accès au microcrédit, CIBLE (Centre d'intervention des Basses-Laurentides pour l'emploi), La Porte de l'Emploi et le Carrefour Jeunesse-Emploi Thérèse-De Blainville.

Selon le journal Le Courrier (8/06/2007) « ce fut tout un tour de force il y a cinq ans, de permettre à tout ce beau monde de se parler et d'envisager de déménager dans un même endroit ». Les organismes réunis administrent depuis la Maison de l'emploi avec un comité.

« La petite cérémonie du 31 mai célébrait donc la bonne entente, la concertation et le partenariat, un mot souvent galvaudé qui trouve peut-être ici sa vraie pertinence. » Elle a permis d'honorer les «pères fondateurs» de la Maison : celui qui en a eu l'idée, Guy Earl d'Emploi Québec et Élie Fallu, qui a présidé à la construction du bâtiment. Deux plaques ont été dévoilées en façade pour commémorer les pionniers de l'aventure.

 L’équipe de la maison de l'emploi et du développement humain

 

 

 

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12 juin 2007 2 12 /06 /juin /2007 00:00

L’Association d’entraide professionnelle du Liban (AEP) est née au sein du mouvement Emmaüs, sous l’impulsion de l’Abbé Pierre. Disparu en 2006, il était venu pour la première fois au Liban en 1959 et y est revenu régulièrement. Selon l’évêque libanais Grégoire Haddad, « son passage a influencé la pensée d’un grand nombre de responsables politiques et d’acteurs sociaux. »

L’AEP a mis en place un système de microcrédit, baptisé Parabanque, qui a accordé de sa fondation en octobre 1984 jusqu’au 31 décembre 2006, 2018 prêts pour un montant de 8,6 millions de dollars américains dont 1930 prêts familiaux (à des entrepreneurs individuels), 83 prêts collectifs (à des projets de villages ou collectivités) et 7 prêts coopératifs.

Au cours du premier semestre de l’année 2006, l’AEP enregistre une évolution positive quant au rythme de l’octroi des prêts ainsi que du taux de remboursement qui connaît une nette amélioration. Mais la guerre de juillet 2006 ses emprunteurs, surtout ceux dont les projets sont localisés dans les régions de la Békaa, dans la banlieue sud de Beyrouth et au Sud Liban.

La situation financière de l’AEP en a été affectée. Ainsi le portefeuille actif a enregistré une baisse des remboursements durant les trois mois d’été, et quasiment nulle dans les régions pilonnées par les bombardements. 

Les micro-entrepreneurs, qui avaient contracté des prêts au mois de juin 2006, se sont trouvés dans l’impossibilité de réaliser ou d’assurer la continuité de leurs projets qui, dans certains cas, ont subi une destruction totale. Quant aux emprunteurs en cours, l’AEP a tenté, à travers les officiers de crédit secondés par les équipes régionales, de maintenir le contact avec eux durant et après la guerre.

Après la fin de la guerre, l’AEP a décidé de lancer un «  plan de réhabilitation  ». Elle a ainsi décidé de rééchelonner ses prêts en accordant une période de grâce pouvant atteindre un an. Des soutiens sont accordés aux emprunteurs dont l’actif a été totalement ou partiellement détruit. Des compensations sont aussi proposée à ceux ayant été affectés indirectement.

Pour financer ces mesures, qui ont évidemment un impact négatif sur ses ressources, l’AEP a fait appel à ses partenaires internationaux, et notamment à la coopération espagnole.

 

 

Voici quelques exemples de projets affectés par la guerre :

A Addoussieh, dans le sud, un emprunteur a perdu sa production de fleurs et de plantes, la guerre ne lui ayant pas permis d’entretenir ses cultures et de commercialiser sa production ;

 

 

Toujours dans le sud, un emprunteur a perdu trois de ses vaches et la production laitière des autres a diminué, l’activité à la ferme étant rendue quasi impossible ;

 

 

Dans les quartiers sud de Beyrouth, un tailleur a perdu son atelier et ses machines ;

 

 

Au centre de la Bekaa, un emprunteur a perdu sa maison et son épicerie ;

 

 

A Jbeil, au nord de Beyrouth, un pêcheur a perdu ses filets à cause de la pollution qui a suivi l’explosion de réservoirs de carburant (photo ci dessous).

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31 mai 2007 4 31 /05 /mai /2007 00:00

En septembre 2006, la Maison de l'emploi et du développement humain s’est associée à un nouveau Club des entrepreneurs, un groupe d'échange formé de dirigeants d'entreprises de la région. Il s'adresse aux dirigeants qui, à raison d'une séance de trois heures par mois, pendant 10 mois abordent des thèmes tels que l'immigration comme solution au problème de recrutement de main-d 'œuvre, les attitudes et les valeurs des diverses générations en regard du travail, les nouveaux outils en matière de GRH.

Dans la municipalité régionale de comté Thérèse-De Blainville, dont dépend Sainte-Thérèse, le taux de chômage est de 5%, l'un des plus bas au Québec

Selon la Chambre de commerce et d’industrie, « la nouvelle génération d'employés et d’employeurs ne témoigne pas de la même culture du marché du travail que ses prédécesseurs. En fait, une tendance fort différente se dessine où les employés changeront plusieurs fois d'emploi au cours de leur carrière. Les entreprises doivent donc trouver des moyens de s'adapter à cette réalité. »

En 2007, la Maison de l'emploi et du développement humain de Sainte-Thérèse de Blainville , a conduit un projet « Femmes et métiers gagnants ».

Sur Sainte-Thérèse (Québec), voir également : Une loi privée pour pouvoir construire une maison de l’emploi et du développement humain (24/05/2007).

 

 

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24 mai 2007 4 24 /05 /mai /2007 00:00

Sainte-Thérèse, une ville de 25.000 habitants de la région des Laurentides, au Québec (Canada) a mis en place en 2002 une maison de l’emploi et du développement humain.

Le projet avait été lancé en février 2000 par le conseil municipal. Pour cela, Sainte-Thérèse a dû faire voter une loi provinciale particulière, dite loi privée, car les services en matière d’emploi et de main-d’œuvre constituent un domaine qui échappe normalement aux compétences des villes.

C’est le 15 juin 2000 que le parlement québecois a discuté du projet. Le maire, Élie Fallu voulait loger tous les services d'aide et d'assistance à l'emploi, faire en sorte que deux services gouvernementaux soient intégrés. L’élu de Sainte-Thérèse relevait devant une commission du parlement que « quand on n'a pas de ressources minières, forestières, pêcheries ou autres, on a une seule ressource, ce sont les ressources humaines ». Répondant à une question sur la possibilité qu’il y aurait eu de laisser ce rôle à des entreprises privées, voici sa réponse : « Est-ce qu'il y aurait eu cette cohérence? Il y a là un effort public qu'il faut faire. Habituellement, les municipalités sont (…) très réticentes à de telles ouvertures. C'est déjà, en quelque sorte, annoncer ce que devrait être une décentralisation administrative. »

L’inspirateur de la maison de l'emploi a été Guy Earl directeur du Centre local d’emploi de Sainte-Thérèse, qui dépend de l’agence Emploi-Québec.

En 1999, il a rencontré les principaux acteurs afin de les persuader de réunir leurs centres de services dans un même lieu. Cette initiative a constitué une première au Québec. Pour Guy Earl, il s’agissait aussi de rentabiliser l’utilisation des espaces et de en vue d’éliminer les dédoublements. 

La Maison de l’emploi et du développement humain a été inaugurée en 2002. On y trouve le Centre local d’emploi, le Centre des ressources humaines Canada et plusieurs organismes communautaires comme le Centre d’intervention des Basses-Laurentides pour l’emploi, le Carrefour Jeunesse Emploi, la Porte de l’emploi, Intégration Travail Laurentides et bien d’autres. S’y trouvent également une garderie et le Café de la Maison. 195 employés s’y trouvent, provenant des fonctions publiques provinciale, fédérale et du milieu associatif. 

Un poste de réception commun est administré par un organisme communautaire créant ainsi un emploi pour une personne éprouvant des difficultés à trouver un travail. La Maison de l’emploi accueille chaque semaine entre 1 000 et 1 500 personnes et de nombreux employeurs viennent régulièrement y faire du recrutement de main-d’œuvre. 

Selon le bulletin VisionAction, (avril 2006) Guy Earl a joué un rôle capital et été « gestionnaire innovateur et visionnaire ». Pour le bulletin, édité par l’association des cadres du gouvernement du Québec, ce qu’a accompli Guy Earl « témoigne significativement de la capacité de la fonction publique d’être un catalyseur en mettant à profit les ressources dont elle dispose pour les retourner à la population. »

 

Sur le Québec, voir également : Babillard à la Maison de l'emploi (29/08/2005).

 Guy Earl

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12 mai 2007 6 12 /05 /mai /2007 00:00

Dominique Lesaffre , responsable géographique à la SIDI (Solidarité internationale pour le développement et l’investissement, donne à EspaceFinance une analyse de la « microfinance en contexte de crise » dont je livre ici un résumé. La SIDI est une société filiale du Comité catholique contre la faim et pour le développement, spécialisée dans le financement de micro-entreprises dans le Tiers-monde.

La microfinance s’est développée en Palestine grâce à des professionnels qui adhèrent aux pratiques de transparence préconisées au plan international. Les principales institutions locales, sont ACAD, qui a commencé en 1990 le crédit productif en zones rurales, ASALA spécialisée dans le crédit solidaire pour femmes qui entreprennent notamment à Gaza et FATEN qui fait du microcrédit urbain.

Ces institutions de microfinance (IMF) font face à des risques liés à l’environnement politique, appelé ici risque contextuel. Plusieurs facteurs sont identifiés : des producteurs ruraux ne peuvent écouler leur production du fait du bouclage de la Palestine ; le grignotage du territoire réduit les espaces de production ; enfin, le boycott international a paupérisé les agents de l’Autorité nationale palestinienne, réduisant au passage leur capacité à fournir des garanties personnelles que les IMF sont contraintes d’exiger de leurs clients.

La combinaison de toutes ces causes a contraint les IMF de Palestine à cesser leurs opérations de portefeuille depuis le premier semestre 2006. Or une IMF qui ne travaille plus, disparaît.

Pour y remédier en partie, il a fallu concevoir et mettre en place un système qui couvre strictement et exclusivement les effets de la réalité contextuelle auxquels font face les IMF de Palestine. La SIDI et deux de ses partenaires, UnSolMon en Espagne et Banca Etica en Italie ont mis en place un instrument de garantie de portefeuille actionné par un organe local indépendant qui qualifie les motifs des impayés.

Les impayés qui ne sont pas strictement imputables aux causes contextuelles ne sont pas couverts par le système de garantie. La garantie et l’indemnisation du prêteur repose sur la fourniture de preuves : entreprises détruites suite à une opération militaire, confiscation de terre, champs d’oliviers rasés, entrepreneurs emprisonnés pour des raisons politiques plus de deux 2 mois, entrepreneurs ou des membres de leur famille tués dans une opération militaire, couvre-feu de longue durée. 

Ce travail permet de mettre en perspective la différence entre la microfinance et la finance solidaire. La microfinance, ce sont des services financiers fournis par un opérateur qui évalue son risque et en cherche les moyens de sa couverture. La finance solidaire est l'articulation et la mise en mouvement de toute une série d'acteurs. 

Selon Dominique Lesaffre , « la microfinance dit souvent : « Là ce n'est pas possible de travailler, car c'est dangereux ou trop risqué, nos indicateurs souffriraient trop, on nous mettrait D ou E dans un rating lambda »... La finance solidaire dira plutôt : si c'est dangereux, c'est qu'il y a des défis à relever... »

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Ce site est conçu et animé par Benoit Willot.

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Le site Emploi et création a été lancé en janvier 2005. 


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Documents à télécharger :


Le Cahier des charges 2009 des maisons de l’emploi (décembre 2009)

Les Modalités de financement des maisons de l’emploi (décret de décembre 2009)

Rapport du groupe de travail sur l’élaboration d’un nouveau cahier des charges pour le conventionnement des maisons de l’emploi  (Michel Thierry, IGAS, septembre 2009)


L’étude de la DARES : Les maisons de l'emploi conventionnées avant fin juillet 2007 (mars 2009)
Le rapport final de Jean-Paul Anciaux, député de Saône et Loire, sur l'évaluation des maisons de l'emploi (juin 2008)

Le rapport intermédiaire de Jean-Paul Anciaux, député de Saône et Loire, sur l'évaluation des maisons de l'emploi (janvier 2008) avec sa première annexe et sa deuxième annexe.
Le
rapport de Marie-Christine Dalloz, députée du Jura, sur les maisons de l'emploi (juin 2008)
La loi du 13 février 2008 sur la
réforme du service public de l'emploi

La carte des maisons de l'emploi en métropole en décembre 2008 (source : DGEFP, Dares)

L'annuaire des maisons de l'emploi (réalisé par le ministère de l'emploi, mars 2007) 

La liste des maisons de l’emploi labellisées et conventionnées (juin 2008, source DGEFP)

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