Un artisan s’estime victime du statut de l'auto-entrepreneur. Olivier Pestelard exerçait depuis 2004, sous l’enseigne « Champagne Maintenance 10 » une activité de réparation de machines et équipements mécaniques à Mesnil-Sellières (Aube).
Il se plaint, dans le quotidien L’Est Éclair (16/06/2009) que « son principal client lui préfère des auto-entrepreneurs ».
Ne donnant pas suite à un devis, pourtant présumé moins cher que la concurrence, son donneur d’ordre – avec lequel il travaillait depuis trois ans – lui aurait remis un dossier d'auto-entrepreneur en lui demandant de réfléchir.
Selon Olivier Pestelard, les travaux d'électricité, que réalisait auparavant CM10, ont été confiés à un retraité qui a adopté le statut d'auto-entrepreneur et les réaliserait à un tarif qu’il estime à 15 € de l'heure, quand lui-même facture entre 35 et 37 € et une grosse entreprise de maintenance entre 42 et 45 €.
Incapable d’assurer les charges de son entreprise et de conserver son salarié, Olivier Pestelard a mis en sommeil son activité. Il craint que le nouveau statut ne vienne « créer de futurs miséreux. »