Ariane Obolensky, déléguée générale de la Fédération bancaire française (FBF), est de puis longtemps en guerre contre la taxe sur les salaires. Cet impôt, dont le produit atteint 8,5 milliards d'euros, porte sur toutes les professions exonérées de taxe professionnelle sur leur masse salariale : banques, assurances, hôpitaux, associations…
La FBF a déjà mis en garde le gouvernement : « on aurait tort de croire que les services ne sont pas délocalisables » (La Tribune, 2/03/2005).
Mais la déléguée de la profession s'inquiète de voir le budget 2006 prévoir l'affectation du produit de la taxe sur les salaries affecté au financement de la sécurité sociale. Même si aucune hausse n'est actuellement programmée, ne risque-t-il pas d'y avoir une tentation, en liant cette taxe au secteur de la dépense publique qui augmente le plus vite ?
Personnellement, je suis moins sensible au sort des banques que des associations. Mais je me pose une question : dans sa perception de la taxe sur les salaires, l'Etat ne pourrait-il pas accepter les mêmes délais que ceux qu'il met pour payer les subventions accordées ?